
Les plantes Magiques et leur Symbolique : Lavande, Sauge, Verveine, Camomille, Mandragore.
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Le Moyen Âge fut une période marquée par des croyances étonnantes. Les sorcières, qu’elles fussent des érudites, des femmes de science ou simplement des guérisseuses, possédaient une connaissance profonde des plantes, de leurs propriétés, ainsi que des croyances ésotériques. Les sorcières étaient des femmes instruites ayant une grande connaissance de la botanique, de la médecine et de la nature. Elles étaient souvent considérées comme possédant des pouvoirs surnaturels et pratiquant la magie. Malgré leur utilité en tant que médecins dans les campagnes, elles étaient souvent craintes et persécutées par les autorités religieuses et civiles de l’époque. En réalité, les sorcières étaient les ancêtres des préparateurs en pharmacie d’aujourd’hui. Il faut se rappeler qu’à l’époque, l’Église cherchait à supprimer tout ce qui ne correspondait pas à sa doctrine, et des femmes instruites étaient donc considérées comme une menace.
Les sorcières entretenaient une relation étroite avec les plantes, qui étaient souvent utilisées dans leurs rituels et leurs soins magiques. Certaines plantes étaient considérées comme particulièrement puissantes et étaient souvent utilisées pour la préparation de potions et d’onguents magiques.
Les vertus des plantes magiques au moyen-âge :
La Camomille : une plante pour lutter contre les sorts.
La camomille est depuis l’Antiquité considérée comme une plante sacrée dotée de puissantes vertus magiques. Associée à la déesse Héra dans la mythologie grecque et au dieu solaire Lugh dans la tradition celtique, elle symbolise l’amour divin, la lumière et la guérison.
Elle était utilisée par les sorcières et guérisseurs pour :
. Guérir : soulager fièvre, douleurs, inflammations et maux de tête.
. Protéger : éloigner les mauvais esprits et neutraliser les maléfices.
. Attirer : l’amour, la chance et la prospérité.
. Purifier : les lieux et les personnes, notamment via des sachets ou infusions.
Elle entrait aussi dans les rituels pour induire des rêves prophétiques et des visions spirituelles lorsqu’elle était placée sous l’oreiller.
Plante solaire, purifiante et bienfaisante, la camomille continue aujourd’hui d’être une alliée incontournable en magie verte comme en herboristerie.
La verveine : une plante contre les mauvais esprits.
La verveine était considérée comme une plante sacrée et magique, dotée de vertus curatives, protectrices et prophétiques.
Associée aux dieux Apollon (guérison) et Mercure (chance) dans la mythologie romaine, la verveine était utilisée comme offrande divine et comme ingrédient central dans les rituels magiques.
Elle servait à :
. Chasser les mauvais esprits et protéger les foyers.
. Créer des potions d’amour ou contrer les malédictions.
. Guérir les blessures, soulager les douleurs et prévenir les maladies.
. Favoriser la divination et les rêves prophétiques, notamment via une feuille placée sous l’oreiller.
. Attirer la chance et la prospérité en déposant une branche dans la maison.
Vénérée comme plante de lumière et de pouvoir, la verveine reste aujourd’hui une alliée incontournable en magie verte, en sorcellerie traditionnelle et en phytothérapie spirituelle.
La Lavande : une plante purifiante.
La lavande était une plante incontournable dans les pratiques magiques et domestiques.
Elle possédait de nombreuses vertus spirituelles :
. Purification : brûlée dans les rituels ou utilisée pour nettoyer les outils magiques, elle chassait les influences négatives et les mauvais esprits.
. Protection : les sachets de lavande dans les armoires éloignaient les mites et les entités néfastes.
. Apaisement : placée sous l’oreiller, elle favorisait le sommeil, la détente et protégeait contre les cauchemars particulièrement prisée des femmes enceintes.
. Amour et passion : utilisée pour attirer l’amour ou rêver de son futur époux, elle faisait office de véritable charme d’amour.
Douce, parfumée et spirituelle, la lavande était la plante du cœur et de la sérénité, un pont entre le corps et l’âme.
La sauge : une plante qui sauve
Selon une légende, la sauge était considérée comme une plante sacrée par les anciens Égyptiens, qui la considéraient comme un symbole d’immortalité. Les Grecs et les Romains l’utilisaient également pour purifier les lieux et chasser les mauvais esprits. Au Moyen Âge, la sauge était souvent utilisée dans les potions d’amour et les sortilèges pour favoriser les relations amoureuses et les mariages heureux.
En plus de ses propriétés magiques, la sauge était également utilisée pour protéger contre les maladies et les mauvais esprits. On pensait que porter un sachet de feuilles de sauge sur soi pouvait aider à prévenir la maladie et à éloigner les mauvaises énergies.
Dans la tradition magique, la sauge était souvent associée à la sagesse et à la clairvoyance. Elle était utilisée dans les rituels pour aider à augmenter l’intuition et à favoriser les visions prophétiques. On disait également que brûler des feuilles de sauge pouvait aider à purifier l’air et à chasser les énergies négatives.
La Mandragore : la plante qui crie
Plante mythique du Moyen Âge, la mandragore était entourée de mystères et de légendes terrifiantes. Sa racine anthropomorphe lui conférait une aura surnaturelle, souvent associée à la sorcellerie, à l’alchimie et à la divination.
. Origines légendaires : Elle pousserait sous les gibets, nourrie par le sang des condamnés. On disait que son arrachage provoquait un cri mortel.
. Usages magiques : Utilisée dans des potions, des onguents et des amulettes pour ses pouvoirs de protection, guérison et divination.
. Rituels de récolte : Impliquaient souvent un chien noir, sacrifié pour échapper au cri fatal de la plante.
. Réputation sombre : Condamnée par l’Église, elle était considérée comme une plante diabolique. Sa possession exposait aux accusations de sorcellerie.
La mandragore incarne la dualité magique et maudite, à la fois redoutée et convoitée dans les traditions occultes médiévales.