Baba Yaga : la sorcière des contes slaves et sa maison sur pattes de poulet

Personnage fascinant et terrifiant à la fois, Baba Yaga est l’une des figures les plus emblématiques du folklore slave. Sorcière, ogresse, gardienne des mystères, elle incarne à la fois la peur, la sagesse et l’épreuve initiatique.

Une sorcière pas comme les autres

Contrairement aux sorcières occidentales, Baba Yaga n’est pas toujours une simple méchante. Elle peut être cruelle et monstrueuse, dévorant les imprudents, mais aussi offrir aide et sagesse à ceux qui prouvent leur courage et leur intelligence. Elle est souvent décrite comme une vieille femme au nez crochu, aux dents de fer, voyageant dans un mortier qu’elle pousse avec un pilon, tout en effaçant ses traces avec un balai.

La maison sur pattes de poulet

Ce qui rend Baba Yaga unique, c’est sa demeure légendaire : une isba (maison traditionnelle en bois) perchée sur des pattes de poulet. Vivante, elle peut tourner sur elle-même et ne s’ouvre qu’à ceux qui connaissent la formule magique :
« Petite maison, tourne-toi dos à la forêt, face à moi. »

Cette cabane mystérieuse symbolise le passage entre deux mondes : celui des vivants et celui de l’invisible. Entrer chez Baba Yaga revient à franchir une épreuve, un seuil initiatique.

Une gardienne entre vie et mort

Dans les contes slaves, Baba Yaga est souvent associée à la mort et à la renaissance. Elle met à l’épreuve les héros qui cherchent un objet magique, une réponse, ou la force de poursuivre leur quête. Ceux qui sortent vivants de sa maison en ressortent transformés.

Aujourd’hui encore, Baba Yaga inspire écrivains, artistes et cinéastes.